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Apaiser le psychotraumatisme par la peinture sensorielle


A Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dans une unité spécialisée dans l’accompagnement du traumatisme, un atelier utilisant l’art comme médiation thérapeutique vient d’être mis en place. Son objectif ? Aider les patients à se réapproprier leurs émotions.

Dessin de Yam, 52 ans, réalisé dans l’atelier de peinture sensorielle sur le psychotraumatisme, à l’hôpital intercommunal Robert-Ballanger, à Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis). SOPHIE BOUTBOUL

Sur une table en bois, des feuilles blanches faisant office de palettes sont remplies de petits tas de peinture rouge, verte, bleue, noire et jaune. La lumière du soleil filtre à travers la fenêtre et chauffe l’étendue d’herbe extérieure. En cet après-midi, l’Unité spécialisée d’accompagnement du psychotraumatisme (USAP) organise un atelier de peinture sensorielle. Située à l’hôpital intercommunal Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’unité a été labellisée fin 2018 « Centre national de prise en charge du psychotraumatisme ». Elle accueille, depuis sa création en 2016, des victimes de violences sexuelles, conjugales, de traumatisme de guerre, de souffrance au travail, de deuils, d’attentats, d’accidents…


Onze femmes et cinq hommessont présents aujourd’hui. Certains sont assis autour d’une grande table rectangulaire. D’autres ont préféré s’isoler sur des bureaux avec leur palette bigarrée. Tous bénéficient d’un suivi thérapeutique in­dividuel et participent à des groupes de paroles ­ciblés sur leur traumatisme. Ils ont aussi chacun réalisé une psychothérapie EMDR (pour eye ­movement desensitization and reprocessing, « désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires »), recommandée par l’Organisation mondiale de la santé depuis 2013. Cette technique aide « à atténuer les souvenirs vivaces, non désirés et répétés d’événements traumatiques », explique l’OMS.



Article à retrouver sur le site de Le Monde

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